Courte pause et paysages Slovènes (22)

Du 16 au 22 Septembre 2019.

Autriche, Slovénie.

C’est donc après une longue période de pédalage et une météo parfois pas très encourageante que nous arrivons chez Yannis, Nicole et leurs 4 enfants. Ils vivent en Autriche, dans une grande maison en contrebas d’un village, entouré par des collines et des vignes, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec la Slovénie. Elle, est artiste et a un petit atelier de peinture et céramique au rez-de-chaussée de la maison. Lui, passe ses nuits à livrer des journaux et ses journées à bricoler, à s’occuper des enfants qui sont non scolarisés ou à dormir pour récupérer. Ils nous hébergent dans un petit gîte attenant qu’ils louent pendant la saison estivale.

Nous trainons pas mal de fatigue depuis quelques jours et la première nuit sous un toit ainsi que la douche chaude sont de vrais délices. On savoure pleinement ces choses pourtant si simples !

Habitués à débarquer et à nous adapter à différents univers, nous sentons vite que quelques chose cloche ici et que la relation ne nous convient pas. En plus d’échanges qui s’avèrent unilatéraux avec Yannis et sa vision arrêtée sur presque tout, nous nous voyons assignés au ménage du grand débarras qui règne dans les lieux ou à du pelletage sans queue ni tête.

Bon, dans un premier temps pourquoi pas, on s’y met donc de bon coeur en attendant de voir la suite. Mais très vite, on sent bien que ça ne sera pas la peine d’insister, Nicole est absente pendant les journées car elle anime des stages de peinture, Yannis est assez désorganisé et un peu déphasé par son rythme nocturne et les enfants dans tous ça se débrouillent par eux mêmes et créent leur propre petit monde dans la maison. Monde dans lequel on a un peu de mal à trouver notre place…

Partager le quotidien n’est pas toujours chose facile. Dans ce type de situation où une famille accueille en échange d’un peu d’aide, il est capital d’arriver à communiquer pour que l’expérience soit positive pour les deux parties. Et parfois il faut aussi juste reconnaître que ça ne colle pas, en discuter calmement avec les hôtes et continuer sa route !

Le super gâteau d’anniversaire des petits chefs cuistos de la maisonnée !

C’est donc dans un état d’esprit assez soulagé et après un très court repos pas si reposant que nous reprenons les pédales pour quitter l’Autriche.

Le 21 septembre au matin, nous traversons donc de nouveau la frontière entre Autriche et Slovénie au même endroit que 5 jours auparavant mais dans l’autre sens. Nous arrivons peu après dans la ville de Maribor ou se déroulait ce jour là le marché de l’oignon. Heureux hasard qui nous a permis de faire le plein de produits locaux et d’entendre de la musique traditionnelle du coin.

La place de la mairie à Maribor (On vous a gardé un peu de pollution publicitaire).
Les vedettes locales : petit groupe de musique slovène à la fête de l’oignon

L’après-midi nous longeons la Drava et faisons des petites pauses pour ramasser des noix.

Et on est tombés sur un noyer qui fait des noix roses ! Si vous avez une explication ou déjà vu ça on est preneurs dans les commentaires !
Jardins vivriers et vignes en treille que l’on croise beaucoup sur notre chemin en Slovénie
Les champs au bord de la Drava

Nous trouvons un petit coin au bord d’un lac pour notre bivouac du soir, pas très loin d’un spot de wakeboard avec une sorte de tire-fesse au dessus de l’eau : sport nautique qui illustre parfaitement l’expression “faire des ronds dans l’eau”.

Le lendemain, nous prenons bien le temps de vivre sur le peu de kilomètres qui nous restent à pédaler en Slovénie. Le midi, le joli village de Ptuj sur notre route nous invite à nous arrêter pour aller gambader dans son dédale de rues et ruelles jusqu’au château tout en haut qui nous offre une belle vue sur la vallée.

Ou est le tandem sur la photo 🙂 ?
L’une des places de Ptuj

Car le soir venu, nous sommes déjà en Croatie où nous attend un accueil pas piqué des vers !

By Auré