Le Sud de la France… entre Lot et Drôme (2)

Pour ce début d’itinéraire, les étapes sont prévues à l’avance car nous avons plein de gens accueillant à voir sur la route. Nous partons en direction du nord de l’Italie où nous avons prévu de faire une pause dans une ferme. Ce soleil printanier nous a donné l’idée de traverser la frontière franco-italienne par les Alpes via le col de Montgenèvre. C’est plus court et avec moins de dénivelé que par la côte !

Nous commençons par une demi-journée jusqu’à Moissac, une quarantaine de kilomètres par les causses puis une vallée qui serpente jusqu’à la plaine et ses vergers. Nous dormons ce soir chez un grand-oncle d’Auréline. Il habite un îlot de verdure de quelques milliers de mètres carrés au milieu d’une zone d’activité en bordure de la ville. Les semi-remorques défilent sur la route derrière la maison et un hangar occupe l’horizon derrière la clôture. Cette ancienne ferme et ses quelques arbres fruitiers vieillissants sont une illustration parfaite de l’urbanisation qui a rongé tant de campagnes. Si seulement c’était du passé…

Après une soirée riche du mélange générationnel et une bonne nuit, nous repartons le long du canal du midi.

A Moissac avec les “petits” frères

Aujourd’hui c’est tout plat, tout droit, direction Toulouse !

On arrive en fin de journée avec une première conduite en ville du tandem… il faut quelques coups de guidon d’adaptation !

Ce soir nous sommes tout les quatre très bien accueillis chez Gaëlle et Arnaud.

La nuit est un peu courte, car le réveil sonne pour ne pas rater le train des petits frères qui repartent, l’un vers le Lot et l’autre en Bretagne. Puis le midi, c’est gros pique-nique au jardin des plantes de Toulouse pour faire un coucou de départ aux amis du coin. La place avant du vélo voit défiler les arrières-train le temps de tester ce drôle d’engin.

On part un peu tard de Toulouse alors qu’il y a 60 kilomètres jusqu’à Revel ! Après avoir suivi le canal, Bruno qui nous accueille ce soir nous rejoint à vélo pour les derniers kilomètres… qui nous font pédaler jusqu’à la tombée de la nuit.

Petits jeux d’ombres et de lumières

Après une étape chouchoutés par Christine et Bruno, nous partons direction Narbonne pour une longue journée, 120 kilomètres qui commencent par 400m de dénivelé à monter.

Lentement … mais surement

Bruno qui a l’habitude de sillonner les routes de la région nous montre le chemin. Ensuite on commence à descendre et les kilomètres défilent. La végétation change en quelques minutes, les influences atlantiques se dissipent dans une végétation qui devient complètement méditerranéenne.

Les platanes du canal du midi admirent leur reflet dans l’eau

Un vent fort nous accompagne tout l’après-midi mais ne nous empêche pas d’arriver à Narbonne, devant la porte de chez Alex juste en même temps que lui.

La soirée est bien sympathique et le lendemain matin le départ est un peu plus tardif. Direction Pézenas où l’on retrouve les anciens collègues de boulot de Corentin pour une soirée joyeusement riante 🙂

Une autre petite journée s’annonce avec 65km jusque dans l’arrière pays Montpelliérain pour s’arrêter chez un ami d’Auréline. Après une petite balade nocture dans son joli village, nous nous sommes régalés autour d’un bon plat cuisiné avec amour !

Première crevaison !

Au matin du septième jour, un petit couac dans les rouages, le genou de Corentin est douloureux au réveil, la légère sensation d’hier n’était pas un bleu dû à un coup de genou maladroit, mais ressemble plutôt à un début de tendinite… que faire ?

Corentin monopolise la place avant et nous continuons tout doucement à avancer. Auréline pédale… beaucoup et Corentin pédale… parfois et appuie uniquement avec la jambe droite !

La journée est un peu longue, on serpente pour éviter les gros axes, le vent du nord ne nous lâche pas et seulement 60km ont défilé. Nous campons au sud de Nimes, dans une friche au milieu des vignes et vergers.

Le lendemain l’itinéraire est encore tranquille, sauf pour Auréline qui pédale presque toute seule, direction la région de Carpentras chez Anne-Laure et Antoine. Le genou tient mais ne se rétablit pas, il faut vraiment qu’on arrête de pédaler.

Au matin, nous choisissons de repartir avec l’espoir de trouver un endroit où s’arrêter quelques jours, dans les environs de Sahune.

La journée commence dur avec un vent du nord qui souffle fort dans ce coin de la vallée du Rhône et un faux plat montant assez constant.

Le relief s’accentue et le paysage change d’un coup après Mirabel-aux-Baronnies.

On part vers le col de la croix rouge sur une jolie petite route au milieu des oliviers et la première averse du voyage nous arrose, on avait oublié qu’on était en février !

Ça monte un peu raide et lorsque la vitesse descends à 6km/h, nous arrêtons de pédaler pour se mettre à marcher.

Une jolie descente nous fait arriver à Sahune où nous dormons chez Claire et Vincent.

Vincent qui est du coin nous arrose d’histoires sur ce secteur de la Drôme qu’il connaît bien, et le lendemain matin nous allons visiter la ferme familiale où il travaille à mi-temps. C’est un élevage de chèvres angora, qui sont utilisées pour produire de la laine mohair.

L’après-midi c’est la fin de la maltraitance de genou, nous avons seulement 6 kilomètres de montée pour arriver dans la ferme des Blachères où nous allons nous arrêter quelques jours… A suivre !

2 response to "Le Sud de la France… entre Lot et Drôme (2)"

  1. By: Leturgie François Posted: 12 mars 2019

    joliment dit tout cela,vous aurez la bonne note pour votre rédaction,élève Burc!!!!!!Mamie est hospitalisée la semaine prochaine pour installation de la pompe apomorphine!Bises!

  2. By: JiCé Posted: 13 mars 2019

    Superbe narration ! Bonne continuation.
    Nos pensées vous accompagnent.
    Nadine & Jicé.

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